Comme son nom ne l’indique peut-être pas, Full metal Planete se déroule sur une planète pleine de minerai. Ouais des petits cailloux quoi ! Le but des joueurs étant d’en collecter le plus possible dans un temps imparti. En début de partie, les joueurs disposent d’un astronef, base du joueur, et de différentes unités. Des unités pour collecter du minerai, mais aussi des unités de combat, sur terre comme sur mer. En fin de partie, les joueurs doivent être capables de faire décoller leur astronef afin de quitter la planète avec son chargement, une unité valant un point, et un minerai en valant deux.
Mais entre temps, vous avez la joyeuse chasse au minerai, où tous les coups sont permis. Le plateau représentant la planète est un ensemble d’hexagones représentant cinq types de terrain. La plaine, terrain praticable uniquement par les unités terrestres. La mer, praticable uniquement par les unités marines. La montagne, infranchissable. Les marécages et récifs qui eux se retrouvent praticables ou non par les différentes unités en fonction de la marée.
C’est un élément central du jeu, et le seul qui est confronté au hasard (tirage de cartes ), car les déplacements et l’état de marche des unités peuvent en être bouleversé. C’est bien beau de jouer les durs à l’intérieur de son gros tank, mais quand on se retrouve les chenilles dans l’eau on se sent aussi utile qu’un radiateur en Afrique. Or une unité embourbée, c’est une proie facile pour vos adversaires. En effet, l’on peut, si l’on s’y prend bien, détruire les unités adversaires, ou mieux encore, les capturer afin d’agrandir sa propre armée à moindre frais. L’autre possibilité étant d’en construire avec le minerai qu’on récolte, mais vu qu’en fin de partie le minerai vaut plus de points que les unités, autant ne pas faire de gaspillage, et recycler ses adversaires.
On peut même capturer l’astronef d’un adversaire, pour sûr, si vous le faites, il va vous faire la gueule un moment car ce sera game over pour lui. Pour ce qui est du système d’actions, rien n’est laissé au hasard. Chaque joueur dispose d’un certain nombre de points qu’il dépense comme bon lui semble. Chaque joueur ne dispose d’ailleurs que de trois minutes pour se décider, les mous du genou vont devoir s’adapter ou pleurer en fin de partie.
Toute la difficulté du jeu sera de bien doser ses prises de risque pour la collecte, car non seulement trop vous étaler va rendre la défense des unités plus complexe, mais en plus, à être trop gourmand, l’on peut se retrouver à ne plus avoir assez de points d’action pour rapatrier ses unités. Seulement, en fin de partie, les unités restantes sur la planète ne rapportent aucun point.
Full metal planete est un jeu de Gérard Delfanti, Gérard Mathieu et Pascal Trigaux pour 2 à 4 joueurs et des parties de 90 minutes environs. Je conseille ce jeu aux fins stratèges car il ne contient aucun hasard (si l’on dispose des bonnes unités, les cartes météo indiquant la prochaine marée sont consultables à l’avance). Je déconseille ce jeu aux personnes qui n’aiment pas être sous pression, il y a beaucoup d’éléments à prendre en compte pour seulement trois minutes allouées par tour.
Watzefuk
Vidéo de présentation approfondie :